Interview des députés G Rouillard et D Fasquelle sur le coût de l'autisme, Vivre FM, 11/10/12

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Interview des députés G Rouillard et D Fasquelle sur le coût de l'autisme, Vivre FM, 11/10/12

par Soutien à Sophie Robert pour la diffusion de son film sur la psychanalyse, jeudi 11 octobre 2012, 21:08

Transcription. Ces deux députés sont chefs de file du groupe parlementaire autisme.

- G.Rouillard, député du Morbihan : Depuis le 8/3/2012 nous avons en notre possession le rapport de la HAS. Et, enfin, je vais dire, ce rapport conforte les méthodes éducatives et indique très clairement que les méthodes dites psychanalytiques n'ont jamais prouvé leur efficience depuis 40 ans.
Donc la France doit enfin, comme la plupart des pays développés dans le monde tourner pour l'essentiel la page de l'approche psychanalytique qui, encore une fois, n'a jamais démontré son efficacité, pour enfin se consacrer au développement des méthodes éducatives dans leurs diversités et ça nécessite donc de réorienter les fonds dédiés aux personnes avec autisme.

- Vivre FM : Est-ce qu'il y a un Lobby de la psychanalyse en France ?

- G.R : Bien évidemment, je m'en rends compte toutes les semaines puisque j'ai le droit à des courriers très réguliers plus ou moins agréables en fonction des interlocuteurs

- Vivre FM : L'autre député est UMP, Daniel Fasquelle élu dans le Nord et il considère que des économies peuvent être faites si on cesse de financer la psychanalyse.

- D.Fasquelle : Moi j'ai fait un calcul, il vaut ce qu'il vaut, mais malheureusement je ne le retrouve pas dans le rapport . Ce calcul du cout global de l'autisme si on inclut les personnes adultes que l'on enferme, c'est pour moi autour de 49 milliards d'euros. Je ne dois pas être loin de la vérité puisque au Royaume Uni, les autorités britanniques elles ont fait un vrai travail, sur ce point donnent un chiffre de 46 milliards d'euros. Moi je suis à 49 milliards, eux à 46 milliards d'euros, et j'ai calculé que si on prenait en charge massivement les enfants, du simple fait qu'un grand nombre d'entre eux pourraient être soignés et devenir autonomes, et bien au lieu de coûter 49 milliards d'euros à la société française, l'autisme demain ne coûterait plus que entre 30 et 35 milliards d'euros. Il y a donc, du point de vu strictement comptable, un intérêt véritable à mettre les moyens, mettre le paquet aujourd'hui pour dépister et prendre correctement en charge les enfants.

Mais, bien évidemment, ce qui compte surtout, c'est le coût humain ; les familles vivent encore des situations absolument dramatiques, les enfants sont dépistés trop tard, les enfants sont mal pris en charge aujourd'hui. Chaque semaine je reçois des familles qui sont au bord du désespoir, et c'est franchement un scandale, un scandale majeur auquel je souhaite qu'on mette fin le plus vite possible.